L’idée d’une prise de contrôle par l’intelligence artificielle (IA), où des machines intelligentes surpassent l’intelligence humaine et prennent le contrôle du monde, est un thème commun dans la science-fiction. Cependant, en réalité, il n’existe actuellement aucune preuve qu’un tel scénario soit susceptible de se produire.
Alors que l’IA devient de plus en plus sophistiquée et capable d’effectuer une gamme de tâches toujours plus élargie, elle est toujours conçue et programmée par des humains. Les systèmes d’IA fonctionnent dans le cadre des paramètres définis par leurs créateurs, et ils ne peuvent pas penser en dehors de ces paramètres ou prendre des mesures qui ne sont pas conformes à leur programmation.
De plus, les systèmes d’IA n’ont pas la capacité de former des intentions ou des désirs, qui sont cruciaux pour conquérir le monde. Ce sont simplement des outils qui peuvent être utilisés pour réaliser des tâches et des objectifs spécifiques.
Cela étant dit, il est important de reconnaître les risques potentiels associés à l’IA et de prendre des mesures pour s’assurer qu’elle est développée et utilisée de manière responsable.
Il existe plusieurs risques associés à l’intelligence artificielle, notamment :
Perte d’emplois
A mesure que les systèmes d’IA deviennent plus avancés, ils ont le potentiel d’automatiser de nombreuses tâches qui sont actuellement effectuées par des humains. Cela pourrait entraîner d’importants suppression d’emplois ou de profonds mutations du contenu de nombreux métiers, dans tous les secteurs y compris pour les cadres et professions libérales. Le transport, les banques et les services en général seront particulièrement impactés.
Erreurs lourdes de conséquences
Des erreurs sont possibles si l’IA part de données erronées : “garbage in, garbage out” . Si les données en entrée d’un système d’IA sont de mauvaise qualité, alors le résultat de l’AI sera de mauvaise qualité, voire dangereux. Par exemple, un programme biaisé d’AI en ressources humaines pourrait écarter les bons candidats, voire être discriminatoire. De même une banque équipée d’un système d’AI mal étudié pourrait injustement refuser un prêt à certaines personnes.
Confidentialité et vie privée
Les systèmes d’IA nécessitent souvent l’accès à de grandes quantités de données pour fonctionner efficacement. Si ces données ne sont pas correctement sécurisées, elles pourraient être vulnérables au vol ou à une utilisation abusive, ce qui pourrait entraîner des atteintes à la vie privée.
Conséquences imprévues
Les systèmes d’IA peuvent parfois produire des conséquences imprévues qui n’ont pas été anticipées par leurs créateurs. Par exemple, un système d’IA conçu pour optimiser le flux de trafic peut finir par détourner le trafic vers des rues résidentielles, provoquant des nuisances insupportables pour les résidents.
Sécurité et guerres
Le développement d’armes autonomes, qui utilisent l’IA pour sélectionner et engager des cibles sans intervention humaine, soulève de sérieuses questions éthiques et juridiques. Les conséquences d’erreurs de programmation pourraient être cataclysmiques.
La manipulation des images et des voix par l’intelligence artificielle peut par ailleurs nourrir la cyberguerre ou encore alimenter des campagnes de désinformation avec les conséquences sur la vie sociale et politique.
Dépendance à l’IA
Si nous devenons trop dépendants des systèmes d’IA pour prendre des décisions à notre place, nous pourrions perdre notre capacité à penser de manière critique et à prendre des décisions par nous-mêmes.
Il est important de faire face à ces risques et de développer des stratégies pour les minimiser sans pour autant perdre les avantages considérables que l’IA peut procurer. Cela nécessite des réflexions et coopérations entre les acteurs économiques, les chercheurs et les citoyens.
L’affectation des énormes gains de productivité à venir doit faire l’objet de décisions politiques pour que ces gains profitent en priorité à la sécurité, à la santé, à l’éducation, aux revenus du travail, au temps de loisirs, à la culture, etc. Les pouvoirs politiques seront-ils capables de prendre en compte les vrais besoins et aspirations des populations?
