En 2014, des scientifiques grenoblois affiliés au laboratoire de glaciologie et géophysique de l’environnement du CNRS avaient décelé les premiers signes montrant que le retrait du glacier de l’île du Pin en Antarctique était entré dans une phase d’emballement et qu’il pouvait provoquer une hausse significative du niveau marin dans un proche avenir.
Aujourd’hui la fonte du glacier de l’île du Pin et celle de son voisin, le glacier Thwaites, sont les plus rapide de tout le continent antarctique. Elle contribue déjà pour environ 10% à la montée du niveau des océans du monde.
Ce n’est semble-t-il qu’un début. En effet le pire pourrait être encore à venir selon une équipe de scientifiques de l’université anglaise de Northumbria à Newcastle. Selon ces chercheurs qui viennent de publier leurs travaux dans The Cryosphere, un journal scientifique international réputé, la fonte des glaces de cette région atteindrait un point de non-retour. La disparition de l’ensemble de la calotte glaciaire de l’ouest du continent antarctique semble donc inéluctable ce qui, à terme, pourrait provoquer une hausse des océans de plus de 3 mètres.
Cette catastrophe a déjà été annoncée plusieurs fois dans le passé (voir notre article ici) mais c’est la première fois que la démonstration en est faîte de façon aussi précise.
Les scientifiques ont notamment montré que le réchauffement en cours des eaux profondes circumpolaires conjugué au changement du régime des vents sur la mer d’Amundsen étaient des tendances lourdes qui ne pouvaient qu’aboutir à une élévation de température critique pour les glaciers de la région