Selon l’Agence internationale de l’Energie, la teneur en CO2 est passé de 280 ppm en 1850 à 415 ppm en 2022. Depuis les début de l’ère industrielle 1080 gigatonnes de C02 ont été rejetées dans l’atmosphère. A l’heure actuelle le rythme des émissions de CO2 est de 36 gigatonnes par an.
Pour lutter contre le réchauffement climatique, la meilleure solution est bien sûr de réduire ces émissions mais l’élimination du CO2 déjà présent dans l’atmosphère peut aussi être un levier utile.
Des technologies de captures directes du CO2 dans l’air commencent à faire leur apparition. On compte aujourd’hui 19 unités d’épuration actuellement en service mails elles sont encore pour la plupart expérimentales. En tout elles ne retirent que quelque 10.000 tonnes de CO2 et leur bilan carbone n’est même pas toujours positif tant l’énergie nécessaire pour les extracteurs est importante. La capture directe du CO2 dans l’air n’a donc de sens que si l’énergie utilisée pour l’épuration est produite sans émettre de gaz à effet de serre.
Parmi les unités de ce type, l’installation réalisée en Islande par Climeworks est exemplaire.
Climeworks extrait le CO2 de l’air à un rythme d’environ 4 000 tonnes par an et l’envoie par pompe profondément sous terre. Le CO2 y réagit avec la roche basaltique pour former des minéraux carbonatés stables. L’usine pilote, nommée Orca, située à à Hellisheidi, fonctionne avec de l’électricité géothermique ce qui permet d’assurer une empreinte carbone négative à l’ensemble du processus.