Des scientifiques financés par la NASA ont, pour la première fois, établi de façon incontestable le lien entre la santé et la pollution de l’air.
Leur étude, conduite sous la responsabilité du Docteur Susan Anenberg, professeure agrégée de santé mondiale à l’Université George Washington vient d’être publiée dans The Lancet Planetary Health, une revue scientifique qui fait autorité en matière de santé publique.
Les chercheurs ont analysé les milliers de données disponibles provenant des relevés satellitaires et terrestres sur la pollution dans 204 pays et 13 000 zones urbaines du monde, sur deux décennies (2000 -2019.
Malgré des améliorations dans certaines parties du monde et pour certains polluants, la qualité de l’air reste une préoccupation pour la santé publique, en particulier pour les enfants, qui peuvent être particulièrement sensibles aux maladies respiratoires telles que l’asthme.
Pour Susan Arenberg, tout le monde, dans n’importe quelle ville de la planète, est exposé à des niveaux dommageables de pollution atmosphérique. Un constat d’autant plus inquiétant que la moitié de la population terrestre vit en milieu urbain. A l’échelle mondiale, la pollution de l’air est de fait le quatrième facteur de risque de décès.
L’étude pointe le rôle particulièrement nocif du dioxyde d’azote (NO2) qui est en grande partie produit par les émissions des voitures, des camions et des autobus. Le dioxyde d’azote est de plus clairement associé à l’incidence de l’asthme chez les enfants. C’est également un précurseur de l’ozone et des particules fines (PM2,5, une cause importante de maladies respiratoires et des mortalités associées à l’échelle mondiale.
Les cas d’asthme urbain attribuables au dioxyde d’azote ont augmenté en Asie du Sud, en Afrique du Nord, en Afrique subsaharienne et au Moyen-Orient. Ailleurs on enregistre une baisse des taux de NO2 et d’asthme.