Le grand télescope spatial développé par la NASA, l’Agence spatiale européenne (ESA) et de l’Agence spatiale canadienne (ASC) va bientôt prendre le relai du télescope Hubble opérationnel depuis 1990.
Positionné en orbite lointaine, au point de Lagrange L2, à 1,5 million de kilomètres de la Terre du côté opposé au Soleil, ses capacités seront bien supérieurs à celle de Hubble qui n’est qu’à 600 km, en orbite basse autour de notre planète.
D’un poids total de près de 7 tonnes, James Webb dispose d’un miroir principal de 6,5 mètres de diamètre (contre 2,4 mètres pour Hubble), lui-même constitué de 18 petits miroirs hexagonaux qui se déploieront comme un origami et s’emboîteront les uns dans les autres, une fois le télescope placé en orbite. La NASA vient d’ailleurs de procéder avec succès à la dernière répétition sur Terre de cette manœuvre qui sera une grande première dans l’espace.
James Webb disposera d’un pare-soleil de vingt-deux mètres de long sur onze mètres de large composé de cinq couches très fines de matériaux extrêmement réfléchissants afin d’être maintenu à une température inférieure à -220°C pour être en mesure de détecter le faible rayonnement infrarouge, jusqu’à une longueur d’onde de 28 micromètres. Il lui sera ainsi possible de détecter et d’étudier des planètes d’autres systèmes solaires. Il pourra également observer les confins de l’Univers où se situent les premières galaxies formées il y a 13 milliards d’années, juste après le big bang.
Le télescope doit être lancé par une fusée Ariane 5 depuis Kourou en Guyanne où les dernières vérifications et réglages sont en cours. Malgré quelques problèmes techniques encore à résoudre avec les coiffes du lanceur, le tir est toujours prévu dans le courant du dernier trimestre2021 ou en tout début 2022.
Le télescope spatial James Webb tire son nom de celui qui fut directeur de la NASA de 1961 à 1968. Le coût du projet est de l’ordre de 10 milliards d’euros et le télescope devrait rester opérationnel dans l’espace pendant une dizaine d’années.
source : NASA