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1959 : quand le dalaï-lama fuyait la répression chinoise au Tibet

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A la chute de l’empire Qing en 1912, le Tibet est devenu indépendant de facto mais son gouvernement n’a pas réussi à faire reconnaître cette indépendance au niveau international. En 1950, la Chine envahit de nouveau le Tibet. Après la défaite de sa petite armée à Chimbo, le gouvernement tibétain est contraint, en 1951, de signer avec la Chine un “accord en 17 points sur la libération pacifique du Tibet”. En dépit de son libellé, cet accord est une mainmise de la Chine sur le Tibet.

Le dalaï-lama en fuite vers l’Inde en 1959 (photo OHHDL-www.dalailama.com)

En 1959, une révolte éclate à Lhassa. Elle est durement réprimée et, le 31 mars 1959, le dalaï-lama est contraint de fuir le Tibet avec environ 80.000 réfugiés. Il s’installe en Inde, où il établit un gouvernement en exil qui continue à œuvrer pour l’autonomie du Tibet et la préservation de la culture tibétaine.

Depuis son exil, le 9 mars 1961, il lance un appel à l’Organisation des Nations unies en faveur d’une restauration de l’indépendance de son pays. Cet appel reste sans effet. Pendant la révolution culturelle, la plupart des monastères et édifices religieux au Tibet sont détruits, les moines et nonnes emprisonnés et torturés.

En 1989, le XIVe dalaï-lama, Tenzin Gyatso, obtient le Prix Nobel de la paix. Il dispose alors d’un large soutien moral de par le monde, en raison des principes universels qu’il a incorporé dans sa lutte : non-violence, démocratie, volonté de dialogue et de compromis. Ce soutien reste néanmoins uniquement symbolique et les Tibétains subissent à présent une politique de colonisation chinoise qui menace leur existence même.

Tenzin Gyatso en 2016, 14ème dalaï-lama (photo de Artemas Liu via Wikimedia commons)

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