S’il est déjà possible de rassembler tous les nutriments nécessaires quotidiennement à l’homme dans une boisson, une gélule ou une dose de poudre, ce conditionnement ne soulève cependant pas l’enthousiasme. Même ceux ou celles qui ont horreur de faire la cuisine ne sont pas prêts à abandonner le plaisir du repas partagé en famille ou entre amis. Par contre, comme le révèle une étude de chercheurs australiens de l’Université de Canberra, les aliments imprimés en 3D pourraient séduire.
Environ 2/3 des personnes interrogées se déclarent disposées pour consommer des pizzas, des pâtes ou des chocolats imprimés, environ moitié accepteraient des légumes imprimées comme les carottes hyper réalistes imprimées par la société néerlandaise TNO dans le cadre du projet européen PERFORMANCE, un gros tiers serait déjà partant pour consommer des poitrine de poulet imprimées. Il ne sont malgré tout que 15% candidat à une dégustation d’une préparation à bas d’insectes.
En Espagne, Natural Machines met au point une nouvelle machine polyvalente, la « Foodini » qui imprime divers aliments (pates, hamburgers, biscuits, chocolat, etc.) à partir des ingrédients naturels délivrés par cinq buses d’impression alimentées par des capsules selon des recettes et des programmes qu’il est possible de commander depuis une tablette ou un ordinateur.
Dans le même temps, le spécialiste italien de l’impression 3D, WASP, connu pour ses imprimantes 3D grand format pour le bâtiment, travaille aussi sur un projet d’imprimante 3D alimentaire spécialisée dans la nourriture sans gluten. Le géant italien Barilla poursuit de son coté ses recherches pour améliorer la vitesse d’impression de son imprimante 3D à pâtes déjà quasi opérationnelle.
Lors de la conférence sur l’impression 3D tenue en 2016 aux Pays-Bas, la ville de Venlo accueillait le tout premier restaurant au monde à proposer des plats imprimés en 3D. Le chef étoilé Mateo Blanch faisait appel au fabricant d’imprimantes culinaires 3D byFlow, dont le premier modèle en vente pour le grand public est proposé à 2790 euros. Peu après, à Londres, une brasserie a aussi pu réaliser un beau coup de pub en organisant une soirée où les clients pouvaient déguster les plats sucrés et salés concoctés avec byFlow dans un cadre unique constitué de mobiliers (chaises, tables, lampes) également imprimés en 3D.
Jeffrey Blumberg qui dirige le laboratoire sur les anti-oxydants au centre de recherche sur la nutrition humaine à la Tufts University imagine déjà l’imprimante-3D dans la cuisine qui imprime votre viennoiserie matinale en y incorporant juste ce qu’il vous faut de minéraux et de vitamines en fonction de votre ADN, de l’analyse protéomique et de votre bas de donnée médicale personnelle.
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