Dans l’Antiquité, les cheveux longs chez les hommes étaient souvent considérés comme un signe de beauté, de virilité et de force. A Athènes, la chevelure abondante était souvent associée à l’idéal esthétique masculin. A Spartes, les guerriers laissaient pousser leurs cheveux pour montrer leur courage au combat.
Chez les viking, les amérindiens, les japonais, plus les cheveux étaient longs, plus le guerrier était considéré comme viril. Les Vikings ont étalé leurs tresses et les samouraïs ont porté leurs longs cheveux comme symbole de leur honneur (ils coupent leur tresse quand ils perdent l’honneur). Souvent quand un guerrier a été capturé, sa crinière a été coupée pour l’humilier, pour lui enlever sa beauté. On retrouve encore cette coutume symbolique dans de nombreuses armées d’aujourd’hui : la coupe rase est imposée aux nouveaux soldats pour les rendre soumis et leur faire voir qui est le patron.
Au Moyen Âge, en Europe, l’Église chrétienne a exercé une influence importante sur les normes de beauté et de comportement. Dans de nombreux cas, les hommes étaient encouragés à garder les cheveux courts et à se raser la barbe en signe de soumission à l’autorité religieuse. Avec la renaissance et jusqu’au XVIIIe siècle, les hommes de la noblesse et de la cour retrouvent le goût des cheveux longs et bouclés. Les perruques sont à la mode, et les hommes portaient des coiffures élaborées pour afficher leur statut social et leur richesse.
Au XIXème et au début du XXème siècle, les cheveux taillés court redeviennent tendance pour les hommes mais dès les années 1960 et 1970, avec les mouvements hippies, les cheveux longs chez les hommes reviennent comme un symbole de protestation contre les normes sociales établies.
De nos jours, avec la mondialisation des cultures, la longueur de la chevelure masculine n’est plus un signe distinctif et est de moins en moins un marqueur social.
